The Grandmaster nous raconte la vie de Ip Man, légende chinoise d’arts martiaux.
La beauté et la lenteur. Ce sont les deux seules choses qui caractérisent le film. Ça n’est un secret pour personne, Wong Kar-Wai maîtrise parfaitement le côté visuel de ses films. La lumière, la caméra, les enchaînements, tout est là pour réussir à sublimer toutes les actions, qu’elles concernent le combat ou les phases de vie. On reste stupéfait par tant de beauté et de grâce, avec la précision infime de chaque détail du focus, mais également le jeu entre premier et dernier plan.
Aussi gigantesques qu’infimes, les combats sont la raison d’admirer The Grandmaster. Les ralentis permettent d’en apprécier toutes les subtilités, laissant le spectateur devant un ballet plus qu’un affrontement, les acteurs réussissant à maîtriser leurs techniques ainsi qu’à rendre les parties plus « classiques » impressionnantes. On reste scotché par les éléments de l’environnement qui ne font qu’un avec les acteurs et apportent une dimension artistiques extraordinaires.
Mais voilà, tout comme pour In The Mood For Love, la lenteur aura eu raison du film. Si elle apporte vraiment un plus aux arts martiaux, il est néanmoins dommage qu’elle gâche un récit déjà mal présenté. Comprenez que cet homme est un des plus connus de Chine, qu’il a vécu énormément d’événements et de situations qui ont forgés son pays. Mais l’ennui et le manque d’intérêt complet qu’offre l’histoire utilisée ne font que nous faire souffrir avec ses 2 heures beaucoup trop longues et assez vides.
J’aime les ralentis et l’esthétisme des combats de The Grandmaster. Mais trop d’ennui et de vide au service d’une image qui devient lassante