Prisoners nous raconte comment un père est prêt à tout pour retrouver sa fille.
Après un « incendies » extrêmement dérangeant, c’est avec force que Denis Villeneuve revient avec un thriller de deux heures sur un sujet propice à l’émotion : le kidnapping d’enfants. L’histoire est donc prenante de façon immédiate car rien d’extraordinaire n’en ressort. La bourgade est petite, ses habitants sans histoires et très solidaires. Même le policier est normal, bien que spécialisé pour résoudre les affaires de kidnapping d’enfants. Bref, l’identification et l’empathie sont immédiates.
Malheureusement pour moi, la fin et tout le mystère du film me sont apparus très rapidement, de sorte que la tension s’en est trouvée fortement affaiblie. Si vous voyez la fin, le temps commence à être un peu long, et vous souhaitez que la résolution des énigmes soit plus évidente. Heureusement que l’ambiance est lourde et puissante, ainsi le thème reste fort lui aussi et prend le temps de se développer. On apprécie quand même les énigmes secondaires qui offrent un peu de surprise.
Et puis les acteurs confirment le reste. Ils sont très bien filmés et offrent une prestation superbe de sorte que notre ennui restera limité par les émotions et la puissance que ce trio apporte. Paul Dano reste pour moi, depuis que je l’ai découvert dans Little Miss Sunshine, un acteur exceptionnel et il le confirme dans son rôle vraiment difficile à interpréter. Hugh Jackman est saisissant également, en père bourru et son duo avec Jake Gyllenhaal est également très très fort.
J’ai vu la fin de Prisoners à des kilomètres, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier l’ambiance et la tension du film.
- Note : 8/10 -